Les chauves-souris et les oiseaux sont les animaux les plus sensibles à l’implantation d’un parc éolien. Les développeurs éoliens œuvrent, conjointement avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et l’Ademe (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), depuis 10 ans pour l’évaluation des impacts de l’éolien sur la faune aviaire.
Le taux de mortalité des oiseaux varie en fonction de la configuration du parc éolien et se situe entre 0 et 60 individus par an et par éolienne. Cette mortalité peut être considérée comme faible si on la compare à celle des lignes électriques (40 à 1230 oiseaux par kilomètre de ligne) ou bien même aux routes (30 à 100 oiseaux par kilomètre de route).
La mortalité aviaire relative au fonctionnement d’un parc éolien est prise en compte dans les études environnementales réalisées préalablement au développement d’un parc éolien. Les études incluent un travail bibliographique poussé puis des sorties de terrains pendant l’ensemble du cycle écologique (un an) : hivernage, nidification, migrations, etc. Ces études ont vocation à dresser un inventaire de l’ensemble des espèces présentes sur un site à l’étude et de réfléchir aux mesures à déployer pour les préserver si besoin. Ces études sont inclues dans le dossier définitif du projet, déposé en préfecture pour instruction par les services de l’Etat.
Des restrictions concernant l’implantation des éoliennes peuvent notamment être prévues par les développeurs ou imposées par les services compétents afin de préserver les trajets migratoires des oiseaux et les zones de nidification. Des innovations sont aussi en cours de développement et permettront de détecter le mouvement des oiseaux et d’adapter en fonction l’activité des éoliennes.