Pour soutenir l’émergence des énergies renouvelables, l’État français avait mis en place un tarif de vente d’électricité garanti (plutôt que des investissements ou subventions). Le producteur vendait son électricité à EDF à prix défini et l’Etat remboursait à EDF la différence par rapport au prix du marché (EDF servant donc d’intermédiaire à l’Etat dans le cas présent).
Au départ, l’Etat fixait un tarif valable pendant 15 ans. Désormais, les producteurs d’électricité éolienne doivent participer à un appel d’offre national pour obtenir un tarif garanti pendant 20 ans.
Mais aujourd’hui avec la crise de l’énergie en Europe, le prix de vente de l’électricité sur le marché a explosé (entre septembre et octobre 2022, le prix de vente a connu des variations allant de 90 à 650 €/MWh), tandis que le prix de l’éolien reste plafonné à environ 60 €/MWh. Les producteurs continuent donc de vendre à ce prix et c’est l’Etat qui perçoit la différence.
Ce mécanisme, c’est le complément de rémunération :
• Lorsque les prix du marché sont inférieurs au prix cible fixé lors de l’attribution du projet, l’Etat verse un complément de rémunération au producteur.
• A l’inverse, quand les prix du marché sont supérieurs, c’est le producteur qui verse à l’Etat la différence
On estime que d’ici 2024, l’Etat aura perçu 14,4 milliards d’euros grâce à l’éolien, soit la totalité des subventions accordées à la filière depuis sa création !
Sources :
https://fee.asso.fr/actu/les-revenus-de-leolien-francais-reverse-a-letat-des-milliards-comme-bol-dair-pour-proteger-le-pouvoir-dachat/
https://www.lefigaro.fr/societes/l-eolien-et-le-solaire-rapportent-de-l-argent-a-l-etat-20220412
https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/les-eoliennes-vantent-leurs-merites-pour-le-pouvoir-dachat-des-francais-1400245#:~:text=%C2%AB%20Si%20les%20prix%20de%20l,de%20recettes%20%C3%A0%20l’Etat.